Traitement du syndrome de l’œil sec dans ses manifestations modérées

1. Causes

Les différents facteurs entraînant le syndrome de l’œil sec sont :

• Le vieillissement. Avec l’âge, la quantité et la qualité des larmes diminuent car les glandes lacrymales responsables de la production de larmes se dégradent. Les changements hormonaux survenant lors de la ménopause ou de l’andropause jouent aussi un rôle.
• La pollution, la fumée de cigarette, le vent, le froid, la climatisation
• Le port de lentilles de contact
• Certaines substances toxiques comme le tabac ou le cannabis
• Certains médicaments comme des antidépresseurs, des somnifères, des anti-diarrhéiques ou des antalgiques
• Une carence en vitamine A
• Une chirurgie de l’œil récente
• Une maladie qui atteint les paupières : psoriasis, rosacée, allergie oculaire…

Au Sénégal, pays à revenu intermédiaire, les affections oculaires touchent le plus les populations les moins desservies telles que les femmes, les migrants, les minorités ethniques, les personnes handicapées et les personnes vivant en milieu rural.

De même la croissance démographique et le vieillissement de la population, ainsi que l’évolution des comportements et des modes vie, vont fortement accroître le nombre de personnes atteintes de troubles oculaires.

2. Symptômes

Les principaux symptômes rencontrés lors d’un syndrome d’œil sec sont :

• Des picotements, des démangeaisons des yeux
• Des yeux rouges
• L’impression d’avoir du sable ou un corps étranger dans les yeux
• Une sensibilité accrue à la lumière
• Le besoin de cligner les paupières plus souvent
• Une sensation de paupières collées le matin au réveil
• Une sensation de fatigue des yeux
• L’impression de moins bien voir
• Des larmes qui viennent toutes seules
• Un port de lentilles de contact difficile

3. Diagnostic

Au Sénégal, les affections oculaires (syndrome de l’œil sec) qui, généralement, ne provoquent pas de déficiences visuelles – telles que la sécheresse oculaire et la conjonctivite sont pas à sous-estimer.

Ces affections comptent fréquemment parmi les premières raisons de consultation dans tout le pays.

Un ophtalmologiste, après un examen, pourra diagnostiquer la sécheresse oculaire et essayer d’en déterminer les causes. Il pourra également vérifier que la cornée n’a pas été abîmée.

4. Traitement

Pour traiter un syndrome de l’œil sec présentant des symptômes modérés, on peut avoir recours à des larmes artificielles ou collyres lubrificateurs qui vont venir humidifier les yeux.

Le collyre CARBOSOL d’Exphar, contenant du carboxyméthylcellulose sodique, convient parfaitement. Il va venir remplacer les larmes et soulager la sensation de brûlure et de sécheresse de l’œil. La dose recommandée est de 1 à 2 gouttes de CARBOSOL dans l’œil ou les yeux, 4 fois par jour ou autant que nécessaire. Les porteurs de lentilles de contact peuvent les garder pendant l’utilisation de CARBOSOL.

Si on a réussi à déterminer l’origine du dessèchement oculaire, il faut essayer d’éliminer cette cause. Pa exemple si le syndrome de l’œil sec est dû à un médicament que l’on prend régulièrement, il faut voir avec son médecin s’il peut être remplacé par un autre.

Le Sénégal se doit de réussir l’intégration des soins oculaires à sa couverture santé universelle (CSU) afin de fournir des services de soins oculaires de qualité en réponse aux besoins de sa population.

5. Prévention

Les soins oculaires au Sénégal sont mal intégrés au système de santé, ce qui relègue la prévention des affections oculaires à un plan moins prioritaire.

Pour diminuer les risques de sécheresse oculaire ou pour diminuer les symptômes si on est atteint, il est important de :

• Ne pas se frotter les yeux
• Eviter de fumer ou d’être exposé à la fumée
• Faire des pauses régulières si on travaille devant un ordinateur, penser à cligner des yeux
• Protéger ses yeux du vent
• Eviter l’air conditionné quand c’est possible