Traitement préventif du paludisme chez la femme enceinte

Le paludisme touchant les femmes enceintes est un problème de santé publique majeur, particulièrement en Afrique subsaharienne. Chaque année, 10 000 femmes enceintes et entre 75 000 et 200 000 enfants de moins de 1 an meurent des conséquences du paludisme en Afrique. Prévenir le paludisme chez les femmes enceintes est donc essentiel.

Au Sénégal, l’on note qu’après la mise en œuvre d’interventions majeures dont notamment ; le traitement Préventif Intermittent (TPI), les Combinaisons Thérapeutiques à base de dérivés de l’Artémisinine (ACT), les Tests de Diagnostics Rapides (TDR)  Moustiquaire imprégnée d’insecticide à longue durée d’action (MILDA), les taux de morbidité et de mortalité du paludisme sont respectivement passées entre 2001 et 2016 de :

  • 35,72% à 3,29% et de
  • 29,72 à 2,11%

1. Le paludisme

Le paludisme est provoqué par des parasites du genre Plasmodium. Les parasites sont transmis à l’homme par des piqûres de moustiques (genre anophèle) infectés.

Le paludisme est extrêmement meurtrier. En 2019, selon l’OMS (Organisation mondiale de la santé), 229 millions de personnes ont été atteintes dans le monde et 409 000 en sont décédées. 94 % des cas de paludisme se trouvent dans les zones tropicales d’Afrique.

Aucun vaccin efficace n’est aujourd’hui disponible.

2. Risques chez la femme enceinte

La femme enceinte se trouve plus touchée par la maladie durant sa grossesse, particulièrement lors d’une première grossesse, d’une part à cause d’une susceptibilité accrue à deux espèces du parasite particulièrement présents en Afrique, d’autre part par une préférence qu’on les moustiques à piquer les femmes enceintes.

Le paludisme est présent de façon permanente sur l’ensemble du Sénégal et c’est l’une des grandes causes de morbidité et de mortalité pour les groupes vulnérables comme les femmes enceintes. Au Sénégal, le taux de mortalité maternelle est de 400 pour 100 000 naissances vivantes.

Une femme enceinte infectée par le paludisme peut transmettre la maladie à son enfant à travers le placenta, la maladie va donc présenter des risques pour la femme mais aussi pour son bébé.

Les risques sont pour la femme une anémie qui peut parfois être mortelle, un accouchement prématuré ou une fausse couche. Le bébé, quant a lui, aura souvent un faible poids à la naissance, ce qui constitue un facteur important de mortalité infantile.

Une immunité acquise pendant l’enfance protégera une personne des formes graves de la maladie pour le reste de sa vie mais lors de la grossesse, cette protection diminue. Les globules rouges qui sont infectés s’accumulent au niveau du placenta, ce qui peut provoquer chez la femme une anémie et une hypertension artérielle. Il peut en découler une fausse couche ou un accouchement prématuré ainsi qu’un retard de croissance chez le bébé.

3. Recommandations

Il est important de se protéger le plus possible des piqures de moustique : vêtements longs, climatisation la nuit, moustiquaires, éviter les plans d’eau stagnante. Certains répulsifs sont déconseillés aux femmes enceintes, il faut vérifier ou demander au pharmacien avant d’en utiliser.

Pour prévenir le paludisme pendant la grossesse, L’OMS recommande :

  • D’utiliser des moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action, dès le début de la grossesse si possible,
  • D’utiliser un traitement préventif intermittent (TPI) par la sulfadoxine-pyriméthamine (SP) dans les zones d’Afrique sub-saharienne où la transmission du paludisme est stable.

Au Sénégal, les aspersions intra domiciliaires sont mises en œuvre dans certains districts sanitaires ciblés.

4. Traitement préventif

Le traitement préventif intermittent doit être administré à toutes les femmes enceintes dès le début du deuxième trimestre de grossesse. Il réduit les épisodes de paludisme chez la mère et les risques qui y sont associés.

La mission des gouvernants au Sénégal est d’assurer un accès universel aux interventions les plus efficaces, de promotion, de prévention et de traitement du paludisme à un coût abordable à toute la population sénégalaise. MALOXINE qui est la SP d’Exphar s’inscrit dans cette optique.

MALOXINE est un antipaludique associant la sulfadoxine et la pyriméthamine. Il répond aux attentes de l’OMS en matière de traitement préventif intermittent. Il est à utiliser pendant les deuxièmes et troisièmes trimestres de la grossesse.

La posologie usuelle est de 3 comprimés en 1 seule prise deux fois durant la grossesse. La première prise pendant le 2ème trimestre et la deuxième prise durant le 3ème trimestre de la grossesse. Dans certains cas votre médecin peut vous recommander une troisième prise. La dernière prise doit être administrée au moins 30 jours avant la date prévue du terme.

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