Traitement des inflammations postopératoires

Les opérations de l’œil sont aujourd’hui courantes. Les opérations de la cataracte ou les opérations de la myopie, par exemple, sont rapides et le plus souvent sans effets secondaires. Cependant, il peut arriver que l’œil soit sujet à des inflammations postopératoires. En quoi consistent-elles et comment les traiter ?

Au Sénégal, la cataracte demeure la première cause de cécité, où elle pose un véritable problème de santé publique.

La fréquence de la cataracte augmente avec l’âge. Elle touche environ 10 % de la population avant 60 ans, un tiers après 65 ans et deux tiers après 80 ans. Sa prévalence double avec chaque décennie d’âge après 40 ans.

En effet, une étude clinique prospective de Janvier 2012 à Décembre 2012 sur les résultats fonctionnels de la chirurgie de la cataracte dans les régions de Kayes et Koulikoro, portant sur 201 cas de cataracte de tous les types sans restriction d’âge. Cette étude a révélé que les patients de 60 à 79 ans étaient les plus touchés, soit 56% avec une prédominance masculine de ratio égal à 1.98.

1. Causes

Lorsque le corps est sujet à une intervention chirurgicale, il est agressé et produit en réaction certaines substances chimiques qui peuvent provoquer une inflammation. L’œil suit ce même processus et peut donc se retrouver inflammé après une intervention. C’est une réaction normale.

Ainsi, si vous avez une cataracte large ou dense, une inflammation est fréquente après l’avoir opérée, et se réduira rapidement avec un traitement. Lors d’une opération de la myopie, on peut développer une inflammation de la cornée. La cause est l’intervention chirurgicale.

2. Symptômes

Les symptômes rencontrés sont :

  • Rougeurs au niveau de l’œil
  • Douleurs
  • Baisse de la vision, qui peut être floue, ou sensation de voile

3. Diagnostic

Un examen ophtalmologique de l’œil permet de déterminer quelles parties de l’œil sont atteintes. En cas d’opération récente de l’œil, celle-ci en est le plus souvent la cause.

En effet, au Sénégal comme dans tous les autres pays de l’Afrique subsaharienne, les incidents pendant l’opération de la cataracte restent dominés par la rupture de la capsule qui se produit dans moins de 1% des cas.

Les complications per et postopératoires de la chirurgie de la cataracte quoique rares peuvent être désastreuses pour certaines, menaçant l’acuité visuelle voire même l’intégrité du globe oculaire, d’où l’intérêt de prendre toutes les précautions pour les éviter.

Il est important de se demander si on n’est pas en présence d’endophtalmie, une inflammation de l’œil d’origine infectieuse, provoquée par des micro-organismes qui pénètrent dans l’œil à travers une incision chirurgicale ou une lésion. En effet, cette inflammation d’origine infectieuse peut avoir de graves séquelles et se soigne par la prise d’antibiotiques, d’antifongiques ou de corticoïdes, contrairement aux inflammations non infectieuses. Lors d’une endophtalmie, le patient a souvent une sensibilité accrue à la lumière.

4. Traitement

L’inflammation, en plus d’être gênante et douloureuse, peut retarder le processus de cicatrisation. Il est donc important de la traiter.

Au Sénégal, la prise en charge post opératoire pour éviter toute complication est très précoce.

Dans le cas d’une inflammation de l’œil non infectieuse, on prescrit des collyres. Les collyres AINS (anti-inflammatoires non stéroïdiens) sont souvent préférés aux collyres corticoïdes qui ont plus d’effets secondaires (hausse de la pression intra-oculaire, progression de la cataracte…). Il faut cependant surveiller avec un collyre AINS les risques d’ulcération et de perforation cornéenne.

DIFENASOL collyre contient du Diclofénac sous forme de diclofénac sodique. C’est un anti-inflammatoire non stéroïdien pour la voie ophtalmique. Il est indiqué pour traiter les inflammations postopératoires.

Posologie : une goutte 3 à 5 fois par jour, à instiller dans le cul-de-sac conjonctival inférieur. Pour cela, on tire délicatement vers le bas la paupière inférieure et on regarde en haut avant de laisser tomber une goutte dans le bas de l’œil ainsi dégagé.

Ne pas utiliser ce collyre si on est enceinte de moins de 2 mois et demi ou de plus de 5 mois. Dans tous les cas, en cas de grossesse, demandez conseil à votre médecin.

5. Prévention

Il est important de suivre toutes les recommandations données par votre chirurgien ophtalmologiste afin de réduire l’apparition d’inflammations. Parmi les recommandations, on retrouve par exemple ne pas se maquiller dans les 48 heures qui suivent l’intervention, ne pas reprendre tout de suite un sports de contact, protéger ses yeux en cas d’exposition à une lumière vive…

Difenasol peut également être donné à titre préventif avant une opération chirurgicale ophtalmique pour limiter les risques d’inflammation.

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