Traitement de l’infection de l’appareil génito-urinaire

1. Causes

La bactérie Chlamydia est transmise d’une personne infectée à une personne saine lors de relations sexuelles (préliminaires, pénétration vaginale, anale ou orale non protégée , contact avec des objets souillés). Cette infection étant dans plus de la moitié des cas asymptomatiques, une personne contaminée peut ne pas le savoir et propager l’infection.

Les personnes entre 15 et 25 ans sont les plus touchées. La multiplication des partenaires et les rapports non protégés augmentent le risque. Elle peut aussi dans de rares cas être transmise par la mère à son nourrisson lors de l’accouchement.

L’homme peut être atteint d’urétrite purulente et d’orchi-épididymite (inflammation des testicules). La femme peut être atteinte de vaginite (inflammation du vagin), cervicite (inflammation de l’utérus), d’endométriose (inflammation de l’endomètre, la paroi qui se trouve à l’intérieur de l’utérus), de douleurs pelviennes ou encore de salpingite (inflammation d’une trompe de l’utérus). L’homme et la femme peuvent aussi contracter une rectite (inflammation du rectum). Enfin, on peut rencontrer notamment en Afrique la lymphogranulomatose vénérienne (LGV) ou maladie de Nicolas et Favre, qui touche la population homosexuelle dans sa forme anale.

A Dakar au Sénégal la recherche de l’origine des infections génitales communautaires féminines montre une fréquence Chlamydia trachomatis à 7,66 % chez la femme.

De mars 1993 à avril 1994, la recherche de Chlamydia trachomatis a été réalisée en milieu hospitalier sénégalais au Laboratoire de Biologie de l’Hôpital Principal de Dakar, Sénégal.

Chlamydia trachomatis a ainsi été mis en évidence chez 30 hommes (30,3 %) et chez 31 femmes (9,2 %).

2. Symptômes

La moitié des personnes atteintes ne présente aucun symptôme. Lorsque des symptômes sont présents, on peut observer :

Chez la femme :

• Douleurs Au niveau du ventre
• Pertes vaginales inhabituelles et malodorantes
• Brûlures en urinant
• Relations sexuelles douloureuses
• Pertes de sang en dehors des règles

Chez l’homme :

• Brûlures en urinant
• Démangeaisons au niveau de l’urètre
• Testicules gonflés et douloureux
• Douleur au niveau du rectum

3. Diagnostic

Pour diagnostiquer une infection à Chlamydia, il faut détecter la présence de la bactérie Chlamydia trachomatis. Deux possibilités :

• Un test PCR réalisé à partir d’urines, d’un prélèvement de gorge ou anal ou d’un prélèvement vaginal
• Une sérologie mettant en évidence dans le sang la présence d’un anticorps spécifique

A long terme, les infections dues à cette bactérie peuvent provoquer des grossesses extra-utérines, des douleurs pelviennes et une infertilité. Il est donc important de se faire dépister si on pense pouvoir avoir été contaminé.

4. Traitement

Pour des infections urogénitales non compliquées à Chlamydia trachomatis, le traitement sera médical et compotera la prise d’antibiotiques, soit à base d’azithromycine pour une prise en une fois, soit à base de doxycycline pour un traitement sur plusieurs jours.  Le ou les partenaires doivent être traités en même temps.

L’utilisation de Doxycycline pour le traitement d’IST due à Chlamydia trachomatis est courante au Sénégal,

DOXY 200 comprimés est un antibiotique appartenant au groupe des tétracyclines, il contient de la doxycycline. Il est utilisé pour traiter entre autres certaines infections de l’appareil urogénital :

• Urétrite/Cervicite non compliquée provoquée par Chlamydia
• Orchi-épididymite provoquée par Chlamydia trachomatis
• Syphilis en cas d’allergie à la pénicilline
• Lymphogranuloma venereum
• Affection pelvienne aiguë

La posologie dépend de l’infection traitée. Suivez les instructions de votre médecin.

5. Prévention

L’utilisation d’un préservatif lors des préliminaires et des rapports sexuels protège d’une infection. Lors d’un cunnilingus, une digue dentaire peut être utilisée dans le même but.