Traitement de l’hypertension artérielle essentielle de stade 1 et 2

L’hypertension artérielle (HTA) se caractérise par une trop forte pression du sang sur les parois des artères. La pression artérielle s’élève naturellement pour tous dans les moments de stress ou d’effort, mais elle retombe ensuite. Quand la pression reste élevée constamment, à des valeurs supérieures à 140/90 mmHg, on est en présence d’hypertension. Celle-ci peut être légère (stade 1), modérée (stade 2) ou sévère (stade 3). Nous traiterons ici de l’hypertension artérielle de stade 1 et 2.

Légère ou modérée, l’hypertension artérielle est souvent sans symptômes et beaucoup de personnes ignorent qu’elles en sont atteintes. Pourtant, non soignée, elle peut être suivie de graves complications : troubles cardiaques et vasculaires, problèmes rénaux, insuffisance cardiaque…

L’hypertension constitue un problème de santé publique majeur à Dakar car :

  • La prévalence l’hypertension à Dakar au Sénégal était de 27,50 %.
  • Un peu plus d’un quart des individus atteints d’hypertension savaient qu’ils souffraient de ce problème de santé,
  • 61 % des personnes informées disaient suivre un traitement antihypertenseur.
  • Cependant, moins de 6 % de l’ensemble des personnes atteintes d’hypertension avaient une tension contrôlée.

1. Causes

La plupart des hypertensions artérielles (plus de 90 %), n’ont pas de cause connue. On les appelle alors hypertensions artérielles essentielles.

Lorsqu’une cause est connue, elles sont appelées hypertensions artérielles « secondaires ». Les causes peuvent être une affection rénale, certains troubles hormonaux, une grossesse, la prise de certaines substances (cocaïne, réglisse) ou l’arrêt d’un traitement hypotenseur.

Il existe des facteurs pouvant aggraver l’hypertension. Certains sont non modifiables comme l’âge (plus de 50 ans), le fait d’être un homme ou une prédisposition génétique. D’autres peuvent être modifiés :

  • L’obésité ou le surpoids
  • Le manque d’activité physique
  • Une consommation trop importante de sel
  • Le tabac
  • Une consommation importante d’alcool
  • Le stress

2. Symptômes

La plupart du temps, l’hypertension artérielle de stade 1 ou 2 ne présente pas de symptômes, on l’appelle parfois « le tueur silencieux ». Vous pouvez donc présenter de l’hypertension sans vous sentir malade et sans vous sentir diminué. D’où l’importance de faire régulièrement prendre sa tension lorsqu’on va chez son médecin, particulièrement quand on prend de l’âge ou qu’on présente des facteurs aggravants.

3. Diagnostic

On mesure la pression artérielle avec un tensiomètre qui donne deux nombres :

  • La pression artérielle systolique (valeur la plus haute), prise quand le cœur se contracte pour éjecter le sang
  • La pression artérielle diastolique (valeur la plus basse), prise quand le cœur se relâche et se remplit de sang.

L’hypertension artérielle de stade 1 est déterminée par une pression comprise entre 140/90 et 159/99 mmHg.

L’hypertension artérielle de stade 2 est déterminée par une pression comprise entre 160/100 et 179/109 mmHg.

On ne peut poser de diagnostic d’hypertension artérielle qu’après avoir mesuré la tension du patient au repos à différents instants, espacés dans le temps. En effet, la tension peut varier fortement suite à un effort ou à un stress par exemple.

4. Traitement

La première chose à faire est de changer si besoin son mode de vie pour avoir une vie plus saine. Il ne faut pas se reposer uniquement sur la prise de médicaments.

Au Sénégal, 2 plantes très répandues, Combretum micranthum (Kinkeliba) et Hibiscus sabdariffa (Bissap ou Karkadé) utilisées dans la préparation de boissons populaires en Afrique de l’Ouest ont fait l’objet de 2 essais cliniques contrôlés randomisés menés dans des centres de santé autour de Saint-Louis du Sénégal.

Lors de ces essais, le Combretum et l’Hibiscus ont été comparés au traitement de référence (traitement moderne importé) pour l’hypertension légère à modérée, Il a été constaté que l’utilisation de l’une ou l’autre des plantes, en comprimé ou en thé, était associée à une réduction de la pression artérielle similaire à celle obtenue avec le traitement de référence.

Ces plantes qui constituent des produits alimentaires sûrs, locaux, abordables et culturellement acceptés une fois validées pourraient remédier à cette situation si leur utilisation est largement diffusée. Le problème était le manque de maintien dans la durée de l’effet bénéfique de ces plantes sur l’HTA

Plusieurs sortes de médicaments peuvent être utilisés pour réduire la HTA :

  • Les diurétiques, qui favorisent l’élimination des excès d’eau et de sel
  • Les bêtabloquants, qui réduisent la fréquence cardiaque
  • Les inhibiteurs calciques et les inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (IEC), qui dilatent les artères
  • Les bloqueurs des récepteurs de l’angiotensine (les sartans)

La plupart des patients ont besoin d’associer au moins deux médicaments pour avoir un effet.

CARDIURINE est une association de deux substances actives, le captopril (un IEC) et l’hydrochlorothiazide (un diurétique). Les deux substances actives de CARDIURINE agissent de façon synergique en diminuant plus efficacement la pression artérielle que prises individuellement.

Posologie

La dose maximum est de 1 comprimé par jour et ne doit pas être dépassée.

5. Prévention

Il est utile d’accompagner le traitement médicamenteux par des mesures d’hygiène et de diététique :

  • Pratiquer une activité physique régulièrement
  • Perdre du poids en cas de surpoids
  • Réduire sa consommation de sel
  • Baisser sa consommation d’alcool
  • Arrêter le tabac
  • Manger plus de fruits et de légumes, moins de graisses animales.

Au Sénégal, quelques recommandations ont été faites aux différents acteurs de la vie professionnelle et sociopolitique sont :

  • Au politique, mettre disposition de la population des anti-hypertenseurs de qualité et à faible coût.
  • Aux médecins Généralistes, assurer un dépistage précoce et un traitement adéquat de l’hypertension non compliquée par des formations assurant une mise à niveau du personnel de santé.
  • Aux cardiologues, élaboration d’un plan standard de prise en charge de l’HTA en tenant compte des facteurs de risques, du profil général du patient et du grade de l’HTA.
  • Aux populations :
    • Consulter précocement dès l’apparition des signes mineurs en vue d’une prise en charge correcte qui évitera les complications.
    • Observer le traitement en vue de diminuer les risques de complication.
    • Réduire les facteurs de risque (obésité, sédentarité, tabagisme).

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