Traitement des douleurs des articulations et des muscles (maux de dos, arthrose, goutte…)

1. Causes 

La polyarthrite rhumatoïde, la spondylarthrite ankylosante et la goutte sont des maladies inflammatoires alors que l’arthrose est une affection mécanique, non inflammatoire. Ces quatre maladies ont en commun de provoquer des douleurs dans les articulations ou dans le dos. 

La polyarthrite rhumatoïde est un rhumatisme inflammatoire chronique. C’est une maladie auto-immune, c’est-à-dire que  des anticorps produits par le système immunitaire se retournent contre l’organisme. La membrane synoviale entourant les articulations est atteinte et produit trop de liquide, l’articulation enfle et est attaquée.

La spondylarthrite ankylosante atteint la colonne vertébrale et le bas du dos. C’est une maladie chronique et évolutive, qui conduit à un raidissement progressif des articulations, d’où le nom « ankylosante », les vertèbres au bout d’un moment pouvant même se souder. 

La goutte est due à un dépôt de cristaux d’acide urique au niveau des articulations. Elle touche surtout les hommes entre 50 et 60 ans.

L’arthrose est provoquée par une usure du cartilage des articulations. Les os se touchent, se frottent et provoquent des raideurs et des douleurs. Les articulations les plus touchées sont le genou, la hanche et la colonne vertébrale. Les femmes sont souvent touchées par l’arthrose des doigts. 

Ces affections peuvent être favorisées par des facteurs génétiques et environnementaux, mais aussi infectieux, hormonaux ou encore par le manque d’exercice et le surpoids.

2. Symptômes

Pour la polyarthrite :

• Douleurs aux articulations, plus fortes la nuit et au réveil
• Il existe souvent une symétrie, les mêmes articulations des deux côtés du corps sont touchées
• Raideur des articulations le matin
• Gonflement d’une ou plusieurs articulations
• Articulations parfois rouges (sur peau blanche) et chaudes
• Des petites bosses dures peuvent se former sous la peau, ce sont des nodules rhumatoïdes.

Pour la spondylarthrite ankylosante :

• Douleurs de la colonne vertébrale, du bassin
• Douleurs plus intenses en fin de nuit, pouvant réveiller
• Raideur du dos, surtout le matin, qui s’atténue ensuite

Une  étude de 770 observations au Sénégal montre que le profil des patients atteints était caractérisé par : la prédominance féminine, l’âge de début plus tardif, la fréquence du syndrome inflammatoire biologique. 

Pour l’arthrose :

• Douleurs principalement des cervicales et des lombaires, du genou, du pouce
• Douleurs déclenchées et aggravées par le mouvement
• Douleurs moins fortes au réveil ou après du repos
• Elle touche habituellement les articulations d’un seul côté à la fois.

Pour la goutte :

• Douleur soudaine au gros orteil (peut réveiller la nuit)
• Articulation rouge, chaude et enflée
• Démangeaisons au niveau de l’orteil

3. Diagnostic

Le médecin interroge le patient sur ses symptômes, le nombre d’articulations touchées, le type de douleur ressentie et réalise un examen clinique. Il peut s’appuyer sur des analyses de sang, des radiographies des articulations douloureuses ou des échographies pour établir son diagnostic. Une analyse du liquide articulaire après ponction est parfois demandée. 

Pour la goutte, on peut détecter dans le sang un excès d’acide urique. Certains gènes, le HLA-DRB1 et le PTPN22 pour la polyarthrite et le HLA-B27 pour la spondylarthrite sont souvent présents chez les malades mais on peut aussi avoir ces gènes et ne pas être atteint.

4. Traitement

Au Sénégal, peu de données sont disponibles sur le traitement , les douleurs chroniques, dues à l’arthrite rhumatoïde, l’arthrose, la spondylarthrite ankylosante ou la goutte. Le traitement symptomatique permet une amélioration dans la majorité des cas.

Deux types de médicaments sont utilisés : des médicaments symptomatiques, pour soulager la douleur lors des crises et des traitements de fond qui ont pour but d’éviter les poussées. 

Pour lutter contre les symptômes, on préconise des AINS (anti inflammatoires non stéroïdiens) contre l’inflammation et du paracétamol contre la douleur.

Des corticoïdes sont parfois prescrits en injections intra-articulaires ou en comprimés si les AINS sont contre-indiqués ou sont sans effet. L’application de chaleur ou de froid peut être bénéfique dans certains cas.

Les antalgiques sont utilisés selon les paliers de l’OMS : 

• les coantalgiques, les corticoïdes, les AINS (Anti-Inflammatoires Non Stéroïdiens), 
• les DMARD synthetic (Disease Modifying Antirheumatic Drugs) : salazopyrine, méthotrexate, léflunomide…, les innovants notamment les anti-TNFα (Tumor Necrosis Factor Alpha).
• Ainsi que le recours à des infiltrations cortisoniques, à la kinésithérapie et à la chirurgie orthopédique.

CLOFAINS comprimés contient un AINS, le diclofénac, et du paracétamol. Il permet de réduire l’inflammation et la douleur des articulations et des muscles telles que maux de dos, arthrite rhumatoïde, arthrose, spondylarthrite ankylosante, goutte. C’est un traitement réservé à l’adulte.

Posologie : 1 comprimé 2 à 3 fois par jour.

5. Prévention

Il est conseillé de surveiller son poids, d’avoir une alimentation saine et équilibrée et d’avoir une activité physique régulière, en ne négligeant pas l’échauffement et les étirements.

Concernant la goutte, certains aliments élevant le taux d’acide urique sont à éviter (charcuterie, poissons gras, champignons, épinards, lentilles…) et il est conseillé de boire beaucoup d’eau.