Traitement des vaginites non spécifiques

La vaginite est une inflammation du vagin et parfois de la vulve chez la femme, souvent due à une infection. Très courante (les trois quarts des femmes sont atteintes au moins une fois dans leur vie), elle se traduit notamment par des irritations et des démangeaisons. La vaginite non spécifique appelée plus couramment vaginose bactérienne est causée par des bactéries. Elle se traite avec un antibiotique.

Une vaste étude transversale de la vaginose bactérienne à Dakar sur une période allant de janvier 1998 à décembre 2000 a révélé :

  • Que l’infection n’est pas due à une seule cause, mais à une synergie polymicrobienne entrainant un déséquilibre de de l’écosystème vaginal.
  • Des taux importants de cette affection au sein des femmes consultant dans différents hôpitaux (17% en 1981 ; 42,8% en 1993 ; 39% en 1997)
  • Que la vaginose bactérienne est retrouvée chez 10 à 35 % des femmes consultées, 10 à 30 % des consultations obstétricales, 20 à 60% des IST.

Ces résultats montrent que la vaginose bactérienne fait partie des maladies sexuellement transmissibles. Mais plus de 50% de ces femmes sont asymptomatiques au Sénégal.

1. Causes

Il existe trois sortes de vaginites :

  • La vaginite bactérienne, appelée aussi vaginite non spécifique, vaginite à Gardnerella ou encore vaginite à anaérobie. Elle est due à une modification de la flore vaginale. Certaines bactéries protectrices comme les lactobacilles diminuent pendant que des bactéries « néfastes », les pathogènes anaérobies, augmentent.
  • La vaginite candidosique. Elle est due à une levure (sorte de champignon), le Candida. C’est une vaginite très fréquente.
  • La vaginite à Trichomonas, transmise par voie sexuelle.

Nous traiterons ici de la vaginite bactérienne.

Certains facteurs favorisant cette vaginite sont :

  • Les règles, le sperme, qui peuvent modifier le pH vaginal
  • Une mauvaise hygiène
  • Trop de douches vaginales
  • Un corps étranger (tampon oublié)
  • Le tabagisme

2. Symptômes

Plus de la moitié des femmes présentant une vaginite non spécifique n’ont pas de symptômes. Mais Lorsqu’il y en a, on constate :

  • Des démangeaisons au niveau du vagin et de la vulve
  • Un écoulement vaginal gris ou jaunâtre, à odeur désagréable de poisson
  • Une irritation lors des rapports sexuels
  • Un gonflement de la vulve

3. Diagnostic

Après un questionnement sur les symptômes, un prélèvement vaginal permettra de déterminer l’origine de la vaginite.

En plus des désagréments dans la vie quotidienne, la vaginite présente parfois des complications, notamment chez les femmes enceintes qui peuvent avoir un accouchement prématuré. Elle augmente aussi le risque de contracter le sida en cas de rapport non protégé avec un partenaire infecté. Il est donc important de la traiter.

4. Traitement

Chaque type de vaginite a un traitement adapté.

Au Sénégal le traitement à 2 objectifs : supprimer les signes fonctionnels et éviter les complications. Pour cela plusieurs ATB sont utilisés compte tenu du nombre de germes incriminés mais le Métronidazole reste l’antibiotique de référence

En cas de vaginite non spécifique, on utilise un antibiotique (métronidazole ou clindamycine). Il peut être utilisé par voie orale ou vaginale.

METRONIDAZOLE comprimés est un antibiotique antibactérien, antiparasitaire de la famille des nitro-5- imidazolés. Il est indiqué dans le traitement de certaines infections à germes sensibles (bactéries, parasites).

La posologie dépend de l’âge et de l’indication thérapeutique. A titre indicatif, la posologie usuelle est chez l’adulte : 750 mg/jour à 2 g/jour. Il faut avaler le comprimé avec de l’eau. La durée de traitement de certaines vaginites est de 7 jours.

Dans tous les cas, demandez l’avis de votre médecin, particulièrement si vous êtes enceinte, pour qu’il vous indique le meilleur traitement pour vous.

5. Prévention

Quelques mesures pour réduire les risques de développer une vaginite :

  • Bien dormir, éviter le stress
  • Porter des sous-vêtements en coton
  • Ne pas porter de pantalons trop serrés
  • Ne pas utiliser trop de douches vaginales (pas plus de 3 par mois)
  • Ne pas manger trop de sucre
  • Ne pas avoir de rapports sexuels sans protection avec un nouveau partenaire
  • S’essuyer de l’avant vers l’arrière après les selles

Besoin de plus d'informations ?

Vous souhaitez découvrir nos activités ou en savoir plus sur nos médicaments ?

Contactez-nous

Produits en lien