Traitement des douleurs chirurgicales

Les opérations chirurgicales entraînent fréquemment des douleurs post-opératoires. Si la douleur peut être utile pour alerter sur un problème, il n’y a pas de raison de la subir après une opération. C’est pourquoi elle est aujourd’hui bien prise en charge, afin que le patient puisse se remettre de son opération plus vite et en toute sérénité.

Au Sénégal, la douleur postopératoire (DPO) et sa prise en charge représentent des problèmes de santé publique car la douleur de façon générale, a longtemps été considérée comme une fatalité et la prise en charge de la douleur post opératoire est encore inadéquate. Ainsi, soulager la DPO constitue l’une des missions des médecins, soignants et administratifs au Sénégal

1. Causes

Au Sénégal et dans les autres pays en développement.

Les douleurs chirurgicales peuvent avoir différentes origines :

  • Les douleurs inflammatoires

Elles sont dues au traumatisme lié à la chirurgie et sont normales après une opération. Elles peuvent durer de quelques heures à quelques jours. L’inflammation fait partie du processus de réparation des tissus abîmés.

  • Les douleurs dues à un élément nouveau

Certaines douleurs peuvent apparaître lors de la mise en place de dispositifs tels qu’une sonde urinaire, une sonde gastrique, un cathéter, une sonde d’intubation…

  • Les douleurs dues à une manipulation

Elles proviennent de manipulations réalisées à l’intérieur du corps.

  • Les douleurs neuropathiques

Elles proviennent d’une lésion nerveuse (section ou écrasement) survenue lors de l’opération.

Au Sénégal, les obstacles au traitement de la douleur et le droit à la santé ont pour causes :

  • Les ruptures fréquentes de stock
  • Les besoins particuliers des enfants
  • L’absence de stratégie adéquate
  • La liste de médicaments essentiels non exhaustives
  • Manque de formation
  • Les obstacles de la fourniture et la distribution des antidouleurs adéquats
  • Règles relatives au traitement, à la prescription et à la délivrance des analgésiques opioïdes.

2. Symptômes

La douleur peut être localisée à l’endroit de l’intervention chirurgicale mais peut également sur une autre partie du corps. Elle est plus ou moins intense selon l’opération subie et varie selon chaque patient.

3. Diagnostic

La douleur est subjective et difficilement quantifiable de l’extérieur. C’est pourquoi les soignants utilisent des échelles de douleur. On peut demander au patient de noter la douleur ressentie de 0 à 10. 0 étant l’absence de douleur et 10 une douleur insupportable, pour mieux l’évaluer et la traiter. On a parfois aussi recours à des échelles visuelles analogiques (EVA), le patient indique alors sur un graphique simple où se situe sa douleur.

Soulager la douleur, même modérée, est important pour permettre un rétablissement rapide. Un patient qui ne souffre pas dormira mieux et bougera plus vite et plus facilement. De plus, un traitement rapide et efficace de la douleur permet de réduire les risques de douleurs chroniques post-opératoires.

4. Traitement

L’évaluation des pratiques dans le domaine de la prise en charge de la DPO au Sénégal a permis de déterminer les moyens à mettre en œuvre pour améliorer la qualité des soins.

Pour supprimer ou atténuer la douleur, on utilise des antalgiques, des médicaments contre la douleur. On peut les classer en trois groupes :

  1. Antalgique de palier 1 : Pour les douleurs légères ou modérées. On prescrit du paracétamol ou un anti-inflammatoire non stéroïdiens (AINS) comme l’ibuprofène, le kétoprofène ou l’acupan.
  2. Antalgique de palier 2: Pour les douleurs modérées ou sévères ou non soulagées par les antalgiques de palier 1. On utilise la codéine ou le tramadol
  3. Antalgique de palier 3: Pour les douleurs intenses ou non soulagées par les antalgiques de paliers 1 et 2. On prescrit de la morphine ou un dérivé.

Au Sénégal, les antalgiques utilisés sont : AINS (70,5%), propacétamol (92,2%), paracétamol (59,8%), anesthésiques locaux (23,7%), tramadol (21,9%), morphine (19,8%).

Administrer un antalgique avant la fin de l’intervention chirurgicale peut le faire gagner en efficacité. Une association de plusieurs antalgiques peut être prescrite lorsqu’un antalgique seul ne suffit pas à calmer la douleur ou pour réduire les effets secondaires liés à chaque antalgique utilisé seul à une dose plus élevée.

On peut également utiliser le froid pour soulager certaines douleurs, en protégeant la peau pour ne pas provoquer de brûlures.

ANTALGEX T Gélules est une association de 2 antalgiques, le tramadol et le paracétamol, qui agissent ensemble pour soulager votre douleur. ANTALGEX T est indiqué dans le traitement des douleurs modérées à sévères lorsque votre médecin pense qu’une association de tramadol et de paracétamol est nécessaire.

Posologie : Réservé à l’adulte et l’adolescent à partir de 12 ans. Suivre les indications de votre médecin. Pas plus de 8 gélules par jour.

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