Chirurgie de la cataracte au Sénégal

Au Sénégal, la cataracte cause entre 35 000 et 50 000 cas de cécités par ans selon un quotidien national, LE SOLEIL dans sa parution de mai 2021. La cataracte est donc la première cause de cécité. Le traitement se fait soit avec la chirurgie soit avec des médicaments. 

L’ONG Direct Aid, créée en 1981 s’est engagée auprès des populations de la banlieue dakaroise. À l’hôpital de Pikine notamment, les consultations, le traitement et la distribution des médicaments se font à titre gratuit jusqu’au dimanche 24 octobre. 

L’objectif de l’hôpital de Pikine étant d’opérer 1.500 personnes atteintes de la cataracte, 

La chirurgie de la cataracte est une opération fréquente et sans complications majeures la plupart de temps. Mais elle nécessite une préparation et une protection de l’œil qu’il ne faut pas négliger.

1. La dilatation des pupilles : mydriase et myosis

La pupille, la petite sphère de couleur plus foncée (généralement noire) qui se trouve au centre de l’œil. Elle est entourée par l’iris qui correspond à la partie colorée de l’œil et qui est percée en son centre par la pupille. La pupille est en fait comme un trou qui s’écarte plus ou moins selon la lumière ambiante pour laisser passer la lumière dans l’œil. Le diamètre de cette ouverture varie de 2 à 8 mm. 

Lorsque la lumière est importante, la pupille devient plus petite (le myosis). Lorsqu’il fait sombre, la pupille s’agrandit, se dilate pour laisser passer plus de lumière (la mydriase) et permettre de mieux voir.

2. La cataracte

La cataracte se forme avec le vieillissement, souvent à partir de 65 ans. Le cristallin, petite lentille se trouvant derrière la pupille, devient opaque et perd sa transparence. La lumière arrive alors plus difficilement jusqu’à la rétine, au fond de l’œil, et la vision diminue, perd de sa netteté. 

Cataracte vient du latin cataracta, chute d’eau. On a l’impression de voir à travers une chute d’eau. 

3. Opération de la cataracte 

La cataracte est irréversible et ne peut se soigner avec des médicaments. La seule façon de retrouver une vue normale est l’opération chirurgicale. L’opération se déroule sous anesthésie locale. On enlève le cristallin devenu opaque et on le remplace par une lentille synthétique. L’opération est courante et rapide (15 à 30 minutes pour un œil). On opère d’abord un œil, puis s’il y a besoin le deuxième œil 15 jours plus tard. L’opération se déroule en ambulatoire, le patient rentre chez lui le jour-même. 

La chirurgie est bien pratiquée au Sénégal « on opère 7.000 cas tous les ans » 

4. Traitement pendant et après l’opération

Pour pouvoir opérer la cataracte, la pupille doit être en mydriase. On dilate la pupille à l’aide d’un collyre mydriatique. Un collyre AINS (antiinflammatoire) est un médicament d’appoint pour maintenir la mydriase, et donc inhiber le myosis.

Après l’opération, on peut ressentir quelques picotements mais les suites sont simples, avec une récupération visuelle correcte dès le lendemain de l’opération, quand on enlève le pansement. 

On met en place un traitement mydriatique pour éviter que l’iris ne se colle au cristallin. On donne également un collyre antibiotique / corticoïde et un collyre anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) pour réduire l’inflammation. 

DIFENASOL collyre contient un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) pour la voie ophtalmique. Il est indiqué dans l’inhibition du myosis dans la chirurgie de la cataracte.

La voie d’administration est locale, par instillation oculaire dans le cul-de-sac conjonctival inférieur. 

  • 1 goutte jusqu’à 5 fois dans les 3 heures avant l’opération chirurgicale
  • 1 goutte 3 à 5 fois en traitement de l’inflammation postopératoire. 

Ce collyre peut parfois entraîner une crise d’asthme, notamment chez certains sujets allergiques à l’aspirine ou à un AINS. En cas de réaction d’hypersensibilité ou de signes évocateurs d’allergie à ce médicament, notamment crise d’asthme ou brusque gonflement du visage et/ou du cou, arrêtez le traitement et contactez immédiatement un médecin ou un service médical d’urgence.

Au Sénégal, le développement socioéconomique, l’amélioration des conditions de vie, les initiatives de collaboration, ainsi qu’une nouvelle dynamique résultant de la mise en œuvre de l’initiative internationale « VISION 2020 : le droit à la vue », ont conduit à une diminution du nombre de personnes atteintes de maladies oculaires comme la cataracte. 

Les données de l’OMS sur les déficiences visuelles (2010) dans le monde indiquent que la Région africaine en général et le Sénégal en particulier enregistre la plus forte réduction de l’ampleur des déficiences visuelles